C’est l’heure de gloire de la bétonnière ! 20 sacs de béton (selon nos calculs) prêt-à-l’emploi à couler en moins de 3h, pour former la première fondation de ce qui va être deux colonnes porteuses et une poutre, en béton armé. Les fondations sont creusées, une couche de béton de propreté au fond pour poser l’armature à plat.

J’ai d’abord rangé mon chantier. J’ai tendance à m’étaler et ensuite à chercher partout mes outils, je voulais donc être sûr d’avoir tout sous la main, et le chemin dégagé entre mon point d’eau, mes sacs et la bétonnière.
Ensuite, J’ai vérifié une dernière fois qu’aucune tige de fer n’était à moins de 3 cm d’un bord : J’oriente au besoin les distanceurs.

Seul, je ne peux pas compter sur l’aide de quelqu’un pour maintenir la structure et vérifier l’aplomb pendant que je remplis la fondation. J’ai donc construit un support avec des planches, des serre-joints et un échafaudage pour maintenir la ferraille droite.




Ma marque pour 42cm de profondeur est toujours là :

J’ai vérifié une dernière fois mes calculs selon les instructions sur le paquet de béton. Avec une bouteille d’eau, je mesure ma quantité recommandée sur le sac, soit 1 seau pour deux sacs.



Ensuite, c’est allé vite : Deux sacs dans la bétonnière, un seau d’eau versé doucement jusqu’à avoir une bonne consistance, ni trop liquide ni trop sableuse, on verse (pelle ou brouette) et on recommence. Tous les quatre versements, j’ai pris un tasseau bois et j’ai tassé et fait vibrer jusqu’au fond, en différents points, pour être sûr que le béton s’incruste bien partout, dans les coins de la fondation et entre les grilles, surtout. J’ai mis deux heures, nettoyage inclus, et je me suis arrêté à 20 sacs, pour atteindre ma marque et aplatir le tout avec une grande taloche. J’ai laissé des encoches et du relief à l’intérieur de la colonne fer pour la prise future.

Attention, le béton est corrosif : protégez-vous avec des gants, travaillez avec des manches longues, portez un masque à cause de la poussière et des lunettes tant que possible, ou au moins une vieille paire qui ne craint rien : j’ai pourri les miennes avec de la poussière de béton qui a pris l’eau. En les essuyant, j’ai rayé les verres, et toute la poussière n’est pas partie. J’ai pris du béton à pleine main (ganté) pour finir la bétonnière, et depuis, j’ai les mains toute douces. Une ou deux manipulations comme ça et je finirai la peau à vif. Je me suis écorché les bras sur la bétonnière (manches longues, vous dis-je !) et les plaies sont grises, je suis peut-être en train de me transformer en homme-béton.
Je ferais plus attention la prochaine fois, sachant que je sais que je peux compter sur plus de temps avant la prise. Je ferais peut-être même plus de photos. Pour les colonnes et la poutre cependant, je vais avoir besoin d’aide car il me faudra grimper sur un escabeau avant de verser le béton.